Une trentaine de personnes ont assisté à la projection citoyenne du film documentaire de Pierre Westelynck sur sa traversée du Japon en maison mobile intitulée «Wara nihon». Les spectateurs ont pu découvrir un Japon méconnu, le couple fuyant les grandes villes et souhaitant aller à la rencontre des ruraux dans les terres plus reculées de l’île. Le film retrace une année de voyage et de rencontres de personnes qui vivent de façon minimaliste. Avec sa compagne Chin, rencontrée en Birmanie, d’origine chinoise naturalisée japonaise, ils ont décidé d’adopter ce mode de vie pendant quatre ans. Depuis peu, ils sont installés dans une propriété cédée au couple dans un village de quelques âmes.
Le mode de vie alternatif ou minimaliste n’a pas vraiment étonné les spectateurs bourbonnais qui ont reconnu des équivalents dans les environs. Ils ont cependant apprécié les paysages nippons entre mer et montagne. La lecture de l’expérience de Pierre Westelynck en Birmanie, avant son voyage au Japon, a rendu compte d’une expérience plus douloureuse et surtout impossible à filmer tant la misère humaine y est exposée de façon crue et cruelle. L’écriture et les mots de «la vie sans boussole» ont été les vecteurs de scènes à la fois absurdes et graves.
Les voix de Line, Agnès, Anne-Marie, Claudine et Florine ont alterné pour offrir aux spectateurs devenus auditeurs des moments frappants vécus au centre de méditation bouddhiste de Thabarwa. Le moment culminant est celui de la douche des résidents, prise avec les moyens du bord, au milieu de la rue. L’éditrice du livre, Véronique Thabuis, était présente pour expliquer les liens et la démarche de l’artiste qui vit aujourd’hui au pays du soleil levant. Celui-ci a posté une dernière vidéo sur sa vie actuelle qui retape une maison abandonnée depuis sept ans et cultive les terrains pour se nourrir.
